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Nos regards se tendaient la main...

Mardi 18 février 2020 – 3 h. du matin...

Hier soir, après avoir appris que je participerai à un salon du livre, une de mes filles de cœur m'a envoyé ce sms où elle mélange le français, l'anglais et l'italien : « Dear Daddy scrivatore, je suis positively ravie per te ! Tu vas peut-être lire certains passages à haute voix ? » Cela m'a perturbé car je ne me voyais pas très bien dans cet exercice. Cela a dû me travailler cependant car je me suis réveillé en pleine nuit, me demandant quel passage je privilégierais dans cette éventualité. N'arrivant pas à me rendormir, je me suis mis au travail et à mon clavier d'ordinateur par la même occasion, considérant qu'il s'agissait là encore d'une de mes ''bienheureuses'' et fécondes insomnies.

Après avoir pensé à plusieurs extraits possibles, je me suis arrêté à ce passage du chapitre intitulé ''Les gestes d'amour'' dans mon récit ''Le chèvrefeuille et le coudrier'', publié aux éditions Jets d'encre. Je remarque en passant qu'il y a exactement 14 ans que j'ai entamé cette écriture, le 18 février 2006, est-ce un signe ?

Dans ces gestes d'amour, il y a ''le regard qui rejoint l'autre'', pages 291 à 293. Après avoir évoqué le regard de Cécile, parfois caressant et parfois incisif, mais toujours aimant, je concluais : « De son côté, comment percevait-elle mon propre regard croisant le sien ? Les enfants se souviennent de sa remarque formulée de temps à autre avec malice : « Tu as les yeux qui brillent ! » J'avais peut-être un peu forcé sur l'apéritif, ce qui faisait quelque peu tomber ma réserve naturelle et laissait transparaître l'amour qui me gonflait le cœur en la regardant. Mais, indépendamment de l'ingestion d'une quelconque boisson alcoolisée, ce pouvait être aussi tout simplement un élan amoureux qui pétillait dans mes prunelles, le désir ne s'étiolant pas au fil des ans. Souvent nos regards se tendaient la main. »

Un de mes fils, après avoir lu le livre en entier, m'a remis en main propre une longue lettre manuscrite, très émouvante. Il évoque entre autres les pages relatant la maladie et la mort de sa maman et il exprime sa révolte devant le cancer qui l'a emportée en quelques mois. Et il conclut : «  Je préfère rêver à cette phrase à la fin d'un chapitre : ''Souvent nos regards se tendaient la main''. Je me la répète souvent depuis que je l'ai lue ». Sans doute reflète-t-elle sa propre expérience amoureuse ? et peut-être aussi la vôtre, du moins je vous le souhaite.

 

 

 

 

 

 

 

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