Je ne m'épanche plus guère sur mon blog et sur ma page facebook depuis mon accident domestique à la mi-novembre. Cependant tout doucettement je reprends ma vie en main. Le jeudi 1er avril - ce n'est pas une blague - je vais recevoir ma deuxième dose de vaccin Pfeizer. Le mardi 6 je passerai le cap des 85 ans, en route vers les 90 ! A partir de là je vais renouer avec le culte réformé sans doute vers la fin avril, et reprendre ainsi contact avec la communauté paroissiale, raviver les liens avec les amis malgré le covid, reprendre une vie normale, enfin.
Dans ce ''réveil'' il est à noter la lecture d'un livre que m'avaient offert le pasteur et son épouse pour mon dernier anniversaire je pense : ''Rose sous les canons''. Je l'apercevais tous les jours, traînant sur un coin de table ou sous la télé, après l'avoir ouvert et en entamé la lecture, je l'avais délaissé. Pourtant il me concernait directement : récit d'une enseignante québécoise, ayant vécu une liaison destructrice avec un prêtre durant 7 ans, puis rompu parce que c'était sans issue et que lui l'éloignait sans avoir le courage de lui signifier la fin de cette aventure.
M'étant remis à la lecture depuis une semaine, j'ai repris ce livre et je l'ai parcouru avec passion durant trois jours. ''Rose sous les canons'' explique l'auteure, Angélyne Vallée (2ème édition en 2004 – Editions ''Le Dauphin Blanc'' au Québec) est un titre poétique. Rose, c'est l'Amour écrasé sous la loi ''canonique'' qui régit l'Eglise catholique Romaine. L'auteure livre son propre témoignage et se réfère à d'autres femmes ayant vécu un drame semblable, et elle dénonce la stupidité, l'hypocrisie, et la criminalité de cette loi du célibat obligatoire qui mutile les prêtres d'une composante essentielle de la nature humaine, la rencontre de l'autre, l'alter ego, l'épanouissement sexuel et la fécondité du couple.
Suite à cette lecture j'ai réussi à prendre contact avec Angélyne et nous allons échanger nos écrits et témoignages. J'espère beaucoup de cette correspondance par la magie de l'internet, au-delà de l'Atlantique, où elle demeure non loin de l'embouchure du Saint-Laurent.
Marianne aux Pays-Bas, Angélyne au Canada, cela précise ma vocation. Etablir des liens au-delà des frontières, se rapprocher des autres, accueillir toute opportunité de nouvelles relations, cultiver l'amitié et la fraternité sans conditions. C'est aussi pour cela que je partage ce message sur mon blog et sur facebook.
Temps de Pâques, retour à la Vie !
Dieu vous garde !