Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La femme dans les religions

Delphine Horvilleur – ''En tenue d'Eve'' – p.26-27

Image positive de la femme dans la Bible

Contrairement à ce que l'on pourrait penser « Le modèle de la femme d'intérieur ou « domestiquée » n'est pas celui qui habite les pages de la Bible. De nombreuses héroïnes bibliques s'illustrent au contraire par leur capacité à jouer un rôle public et politique. Plusieurs sont décrites comme des prophétesses, dont les paroles, les actes et les chants guident le peuple. Parmi elles on peut évoquer Esther, Myriam, Déborah, Ruth, Tamar, ou encore la jeune bergère du Cantique des Cantiques qui chante son désir dans l'apologie d'une féminité libre et d'une relation amoureuse non domestiquée. »

Image dévaluée dans le judaïsme et le christianisme

« Mais les littératures juive et chrétienne éditées aux premiers siècles de notre ère changent radicalement de ton à l'égard des femmes. Les écrits rabbiniques et ceux des premiers chrétiens réorientent le rapport au féminin et à la femme, sans doute sous l'influence du monde gréco-romain.

La femme est soudain décrite autrement. Voilà qu'on fait « porter le chapeau » à la fauteuse de trouble, la responsable de la transgression originelle ou de la décadence humaine. Juifs et chrétiens mettent dès lors l'homme en garde contre la fréquentation des femmes, et une essence féminine néfaste par nature.

Ainsi Philon, juif évoluant dans un milieu hellénisé, écrit au 1er siècle : « La femme est une créature égoïste, excessivement jalouse et qui tente de ruiner l'engagement moral de son mari et de le séduire par ses impostures continues. » L'historien romain Flavius Josèphe affirme, quelques décennies plus tard, que la femme constitue un danger pour la communauté des hommes : « Faire entrer des femmes dans un groupe ouvre la voie aux dissensions. »

Mon commentaire

On connaît la suite. L'Eglise Catholique Romaine ne reconnaît qu'aux hommes le droit d'accéder aux responsabilités ecclésiastiques et leur interdit même la possibilité de se marier. Même un diacre, non prêtre par définition, s'il peut être ordonné étant marié, ne peut plus se remarier s'il devient veuf, ni se marier s'il a été ordonné étant célibataire. Chez les orthodoxes, seuls les hommes également peuvent accéder aux responsabilités et aux dignités ecclésiastiques, et peuvent être ordonnés s'ils sont déjà mariés, mais ne peuvent plus se remarier s'ils deviennent veufs, ni se marier s'ils ont été ordonnés célibataires, mais, par contre, ceux-là peuvent devenir évêques, ce qui est refusé aux prêtres mariés. Dans notre Eglise Protestante Unie de France, les pasteurs peuvent se marier et même divorcer et se remarier, et de plus en plus de femmes, mariées ou célibataires, accèdent également au pastorat, et même jusqu'à des responsabilités régionales et nationales.

Dans la religion juive la féminisation du rabbinat a commencé, surtout dans sa mouvance libérale, ainsi la rabbine Delphine Horvilleur en poste à Paris, où elles sont deux actuellement. Fait remarquable même dans un islam, libéral à vrai dire, émergent actuellement des femmes imams !

Seule l'Eglise Catholique Romaine reste à la traîne, pour combien de temps encore ?

 

 

 

 

 

Les commentaires sont fermés.