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Jésus, réformateur juif

Par une amie très chère, j'ai découvert il y a peu de temps la pensée de Delphine Horvilleur, rabbine du judaïsme libéral, appelé aussi judaïsme réformé, à Paris. On peut la voir et l'entendre sur youtube. C'est une personnalité attachante, intellectuelle brillante mais très vivante dans son discours. Mon amie m'a recommandé deux de ses interventions en m'en procurant les liens. Leur consultation m'a emballé et j'ai consulté les sites qui parlaient d'elle et du judaïsme réformé. C'est une réelle ouverture qui me relie au Jésus de Nazareth qui a vécu et est mort en juif bien que rejeté par les responsables religieux de Jérusalem. Jésus qui d'ailleurs n'a jamais manifesté l'intention de quitter la foi de ses pères pour fonder une religion nouvelle. Il voulait la réformer en retrouvant sa pureté d'origine. (Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Matthieu 5, 17) C'est aussi ce qui motive Delphine Horvilleur et ses amis juifs réformés, d'où mon intérêt pour leur mouvement. J'ai commandé trois de ses ouvrages : Comprendre le monde / En tenue d'Eve. Féminin, pudeur et judaïsme / Vivre avec nos morts. Petit traité de consolation... Je suis impatient de les découvrir.

Il existe une parenté de démarche entre le protestantisme libéral auquel j'ai adhéré il y aura bientôt 10 ans, le judaïsme réformé, et certains exégètes musulmans qui se risquent à interroger le Coran considéré jusqu'alors comme intouchable. Cette démarche, scientifique, est appelée étude historico-critique d'un texte, quel qu'il soit. Selon Wikipédia, « c'est initialement une branche de l'exégèse biblique apparue au milieu du XIXe siècle. Elle est au XXIe siècle la méthode la plus employée par les biblistes. Faisant appel à l'histoire, à la linguistique, à la philologie, à l'épigraphie, à la sociologie, à l'archéologie, l'exégèse historico-critique étudie les origines de l'Ancien Testament comme du Nouveau Testament. Cette lecture se concentre en particulier sur les sources des documents afin d'en déterminer l'auteur, la date et le lieu de composition. Elle s'intéresse aussi aux sources externes de la Bible et se distingue de la critique textuelle qui vise à établir la version originale d'un texte ou ses divers états intermédiaires. »

Cette méthode permet de retrouver l'intention du ou des rédacteurs du texte sacré ou fondateur dans le domaine religieux, philosophique ou historique, en évitant une lecture littérale ou fondamentaliste, qui interprète le texte en lui appliquant le sens actuel des termes qu'il utilise. Ainsi les fondamentalistes évangéliques, comme aux Etats-Unis, prenant la bible au pied de la lettre, considèrent que le monde a été créé en une semaine comme le présente le chapitre premier de la Genèse, et rejettent par conséquent le darwinisme et la théorie de l'évolution des espèces vivantes, animales et végétales. Vérité de foi pour eux, mais non-sens scientifique pour le commun des mortels.

Il est avéré que le christianisme n'a pas été fondé et structuré, par Jésus de Nazareth, mais par ses disciples après sa mort, notamment par Paul de Tarse à travers ses fondations de communautés et par les lettres qu'il leur adressait. Je ne puis dès lors m'empêcher de me demander ce que serait devenu le mouvement initié par le prêcheur galiléen si ses disciples étaient restés dans la mouvance judaïque réformée comme le voulait leur maître ? Et si le judaïsme réformé contemporain ne serait pas dans la ligne de Jésus de Nazareth ? Raison de plus pour m'y intéresser dans mon incessante quête spirituelle...

« Cherchez Dieu et vous vivrez ! » (Amos, 5, 6)

 

 

 

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