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Ad vitam aeternam...

Je suis rentré hier d'un séjour chez un de mes frères et sa famille dans la campagne normande. Bien entendu je n'avais pu emmener avec moi mon ordinateur, lourd et encombrant. Ne disposant pas d'un pc portable j'ai regretté de ne pas pouvoir, dans ce blog, faire mémoire du décès de ma Cécile tant aimée, intervenu il y a maintenant treize années, un 6 septembre. J'aurais aimé marquer ce jour par une réflexion sur l'au-revoir ému que je lui ai adressé en concluant mon récit de vie. Je lui avais donné rendez-vous par ces mots : ''ad vitam aeternam''. Est-ce à dire qu'il y a encore un an à pareille époque j'étais toujours convaincu de la réalité d'une survie après la mort, alors que dans ce blog, ouvert il y a trois mois, je me pose des questions à ce sujet ? ''Ad vitam aeternam'', est-ce une conviction ou simplement un vœu pieux que je formule, une espérance incertaine et vacillante ?

C'est toute la question du poids des convictions religieuses. Elles ont été acquises dans le passé et entretenues durant toute une vie consacrée à la quête d'un Dieu, inaccessible par définition à la seule raison. Ensuite elles ont été confrontées dans ma huitième décennie à ma raison raisonnante qui me souffle : illusions, tout s'arrête quand le cœur cesse de battre et les poumons d'aspirer l'oxygène vital. Alors, existes-tu encore ma Cécile, et si oui, dans quel monde et de quelle manière ? Des retrouvailles seront-elles possibles, ou dois-je me résigner à ce que tu ne continues à vivre que dans mon souvenir ?

Je me pose cette question, mais je sais que je n'aurai pas de réponse. Il faut cependant vivre. J'en suis réduit à ''faire comme si'', à me recueillir sur sa tombe et à m'adresser à elle dans le secret de mon cœur sans savoir si elle est là, à l'écoute. Seul l'avenir m'apportera la réponse si, effectivement, je survis un jour à la ruine de mon corps. Dans le cas contraire cette question s'éteindra de facto, la vie de l'esprit et la conscience de soi disparaissant avec la vie du corps. En attendant cette réponse problématique, je suis quand même heureux de vivre dans son souvenir lumineux.

 

 

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